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CHAPITRE VII






 

La sanctification du peuple de Dieu



Le survol que nous venons d'effectuer sur le fondement de la foi chrétienne en un Dieu vivant avec lequel nous pouvons " dialoguer ", nous a permis de mettre en évidence le travail que Dieu veut réaliser en nous en rapport de celui accompli par l'observance de règles religieuses et l'application charnelle de celles-ci. En Jésus-Christ, Dieu veut nous faire méditer et agir du cœur vers l'intelligence, alors que notre analyse va dans le sens opposé, de l'intelligence vers le cœur. Nous ne nous étendrons pas dans cet ouvrage sur la progression de l'Amour de Dieu en nous par la libération de l'âme, comme il est traité dans L'Effet Boomerang, mais regarderons la différence entre l'idéal chrétien en Jésus-Christ et le résultat obtenu dans nos diverses sociétés religieuses, puis civiles.  

Nous allons élargir notre regard sur le monde qui nous entoure, pour mieux percevoir la nécessité d'une prise de conscience collective de nous tourner vers Dieu dans toute part de notre vie. Cela nous conduira à un autre élargissement dans le chapitre suivant, à partir des différents exposés que nous avons pu faire, historiques, psychologiques et spirituelles. Nous porterons alors notre regard sur la politique internationale qui a une incidence si fondamentale sur la vie et l'évolution de millions de gens.

Nous avons vu que les clés du royaume ont été remises à Jésus, mais qu'il attend pour entrer l'heure de Dieu. Cette heure qui verra la sortie du prince de ce monde, maître de notre chair, laisser le pouvoir complet à Jésus qui a été trouvé vainqueur selon Dieu, et qui cette fois, viendra : " faire paître toutes les nations avec un sceptre de fer ".

Cette heure est certaine, incontestablement plus véritable que notre volonté de paix. Elle répond d’ailleurs à une telle évidence de nécessité pour la survie de notre planète, qu'imaginer le contraire serait considérer notre âme charnelle, supérieure à l'Esprit de Dieu. Dans un contexte terrestre global des plus explosif, avec des technologies de plus en plus " poudrière " pour la planète, comment ne pas comprendre que tout cet amalgame, ne pourra pas toujours rester gérable par notre ancienne nature psychologique, qu'est la chair ? Celle-ci, malgré la bonne volonté de chacun, ne permet pas d'atteindre la véritable intégrité puisqu'elle est soumise au prince de ce monde, lui-même menteur, comme Jésus nous l'a dit.

A quoi sommes-nous alors attachés ? Dieu nous le demande !

C'est pourquoi nous sommes tous concernés par le titre de ce chapitre et les versets qui s’y rattachent en rapport avec la sanctification, que nous soyons simple humain, couple, groupe ou nation. La sanctification est le principe que Dieu a donné comme image de la progression de l'âme au travers de son cheminement de purification, sachant que toute dimension charnelle produit un péché passible de mort devant Dieu.

L'Ancien Testament est très parlant à ce sujet, car il est la représentation physique au niveau d'une nation, de ce qui se passe en notre âme sous le Nouveau Testament. Nous y trouvons donc l'image du sacrifice d'animaux purs dont le sang versé couvre les péchés de la personne repentante et lui apporte également la meilleure nourriture possible pour son corps. Dans le Nouveau Testament, depuis donc la venue de Jésus, nous constatons le même symbole situé spirituellement au niveau de l'âme de celui qui est repentant, et obtient la victoire sur sa construction charnelle en Jésus-Christ, comme nous l'avons déjà vu. La sérénité mentale conduit alors à un équilibre du corps, qui n’est pas venu remplacer la bonne alimentation préconisée, mais la compléter.

La sanctification n'est pas née d'une idéologie barbare en rapport avec les mœurs et coutumes hébraïques correspondant à l'époque à laquelle Dieu se manifesta à son peuple. Il ne s'agissait pas de certaines peuplades primitives telle les Incas, qui mangeaient le cœur de leurs ennemis pour s'approprier leurs forces, leur vigueur, leur courage. La sanctification n'est pas non plus un subterfuge permettant à l'homme de faire porter ses fautes par Jésus, en apportant quelque vertu à des rites de substitutions, comme certains le pensent. Si elle est vécue selon Dieu, elle n'est encore pas significative d'un despotisme cruel ou dominateur de certains membres d’ordres religieux, qui imposent leurs lois à plus faibles qu'eux pour mieux les « briser » dans leurs propres volontés.

Le mot sanctification se trouve donc être " barbare " pour certains qui ne voient en cette démarche qu'une forme obscurantiste sanguinaire de traiter un problème, et se trouve être pour d'autres, égal à religiosité. Cette action ne représente pourtant que la nécessité d'avancer dans la construction du langage de l'Esprit au détriment de celui de la chair, cette logique primitive inscrite dans chacun de nous dont la révocation sera simultanée à l'application de la sentence dont Satan fait l'objet.

Celui qui baptisé de feu continuera de se sanctifier, recevra donc sur cette terre, et un peu plus à chaque victoire sur sa dimension charnelle, un équilibre selon Dieu conduit par l'amour de son prochain et une paix qui surpassera toute intelligence.

Sans la sanctification personne ne verra le Seigneur, comme nous le relate Hébreux 12, au quel nous pourrions ajouter les paroles de Jésus, « si vous ne redevenez des petits enfants, vous ne verrez pas le royaume de Dieu ». Plus quelqu'un vient à Dieu dans la bonne attitude d'un cœur sincère et vrai comme celui d'un enfant, plus il lui sera possible d'entrer parfaitement dans les voies de Dieu, mais plus il sera fragile, donc aisé de le blesser profondément. A l'image des champs de mines survenus dans l’enfance, comme nous l’avons traité dans le chapitre " La chair la guerre ", les causes de ces blessures ne seront pas toujours dues au milieu de naissance de ces chrétiens.

Les afflictions inévitables, liées à la naissance chrétienne, peuvent également être dues à la mauvaise interprétation du mot chrétien par le sujet lui-même. Beaucoup trop considèrent le milieu chrétien comme devant représenter un havre de paix dans lequel la vie s'écoule comme par magie. Ceux qui s'imaginent cela, sont donc rendus d'autant plus fragiles qu'ils confondent ce qui existera lorsque nous aurons tous atteint la spiritualité de Jésus, et le chemin qui y mène. Nous ne sommes aujourd'hui que sur cette voie, mais personne n'est arrivé.

C'est pourquoi nous n'avons pas à nous comporter comme des adeptes d'une non-violence qui refuserait le combat par acceptation du péché dans une dimension humaine inévitable, ce qui donnerait alors raison au péché. Nous devons au contraire aspirer à combattre le péché en nous-mêmes et en ceux qui voudraient nous le faire accepter, sans pour autant nous laisser conduire par d'autres motifs que l'Amour de Dieu envers autrui.

Il est bien évident que nos imperfections charnelles initiales rendent impossible la perfection à tout milieu chrétien, puisque dès l'instant ou nous entrerions dans un milieu parfait, il serait déjà rendu imparfait par notre propre chair. Celui qui croit trouver la non-violence dans un milieu chrétien, fait donc de l'égocentrisme chrétien, considérant que chacun devrait être à l’image de son bien et répondre à toutes ses aspirations.

Progresser dans la naissance chrétienne n'est donc pas d'accepter une fois pour toute une philosophie gentille et complaisante à l'image des paroles de Jésus : " si l'on vous frappe sur la joue, tendez l'autre joue ". Nous pourrions ajouter pour accentuer la chose, " et dites merci ". Pour beaucoup, se comporter en chrétien c'est agir ainsi, surtout vis à vis d'eux. Si c'était le cas, comment chacun pourrait se reconnaître pécheur, et vivant parfois dans la chair. C'est pourquoi Jésus n'est pas venu instaurer la paix dans le monde dans son état purement humain comme beaucoup le voudraient, puisqu'il le dît lui-même en (Matthieu 10-34/39) Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée.

Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison.

Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi.

Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.//

Il n'y a pourtant rien de paradoxal d'annoncer la paix en Jésus-Christ, puisque la paix de l'âme et entre humains ne s'acquiert qu'au travers des combats menés avec l'épée de l'Esprit, contre la dimension charnelle qui conduit initialement tout être humain à ses innombrables guerres. L'accomplissement de cette paix en nous ne se fera cependant pas en levant la main une fois pour toutes afin de donner sa vie à Jésus au cours d'une réunion, pas plus que par le baptême dans le Saint-Esprit, si nous n'y ajoutons pas notre collaboration. Ce ne seront pas non plus les premières victoires remportées sur des esprits impurs qui seront l'aboutissant de la sanctification, mais ce seront éventuellement autant d’expériences qui feront grandir notre foi au point un jour d’entrer dans le bon combat contre note propre chair.

Il ne faut pas se leurrer, la démarche chrétienne ne se résume pas en une seule prise de position, mais se trouve être un processus engagé qui conduira à terme à cette dimension d'équilibre, si, comme nous venons de le lire, nous acceptons de faire passer Jésus avant toute autre influence que nous devrons combattre dans nos cœurs. La conversion chrétienne est la poursuite de ce but, conduit par le Saint-Esprit, dans l'engagement d'une bonne conscience devant Dieu, comme nous l'avons lu en ce qui concerne le baptême. Se convertir n'est donc pas l'histoire d'un instant que nous devons pourtant garder en mémoire comme le plus beau, mais d'un cheminement de conversion, chaque fois que nous avons à donner la mort à notre part charnelle pour qu'elle renaisse dans l'Esprit.

C'est pourquoi Jésus n'est pas venu apporter la paix dans le monde, mais la proposer dans le cœur de celui qui met Dieu en premier, (Père, fils et Saint-Esprit) et qui désire mener le bon : Combat !. L'amour n'y échappe surtout pas, puisque tout homme ou femme né de femme, pour reprendre la parole de Jésus au sujet de Jean Baptiste, n'a en lui-même que la dimension charnelle initiale. Celle-ci restera d'ailleurs en plus ou moins grande part, mais ne disparaîtra jamais à cent pour cent avant le Retour de Jésus. Aussi proche de l'Amour de Dieu pourrons-nous nous approcher, une part infime donnera des droits à Satan sur nous-mêmes. Seul l'avènement de Jésus ouvrira la porte à la naissance à cent pour cent de l'Amour de Dieu en l'homme, durant le millénium pendant lequel Jésus restera seul à régner, et nous y reviendrons.

Cet Amour, que Jésus seul peut donner n'est plus construit sur l'égocentrisme individuel. C'est pourquoi Jésus est le SEUL à pouvoir nous amener cette Paix qui surpasse toute intelligence, puisque cet Amour là n'est plus lié à un sentiment donnant raison à une nécessité de survie du corps, mais à une confiance en Dieu à nous accorder cette survie, cette victoire, à mesure que nous accomplissons sa volonté.

Toute autre dimension de paix passe au contraire par un rajout limitant; par une limite plus précise de notre égocentrisme, qui donne une plus fine impression de justesse, alors qu'elle est tout aussi charnelle. Ce n'est pas l'acceptation publique de déposer les armes et continuer intérieurement d'être prêt de mordre que Dieu veut, mais bien que nous lui demandions pardon au travers du Sacrifice de Jésus à la Croix du manque d'Amour divin dans nos cœurs. C’est là l'étalonnage qui nous permet déjà aujourd’hui d'avancer dans la volonté de Dieu au-delà de la loi puisque seul restera l'Amour conduit par cette Paix en nous. Jésus nous a dit, (Matthieu 5-43/48) Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.

Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même?

Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.//

A mesure que nous avançons dans la vie chrétienne, nous avons donc dans ce passage un moyen d'étalonner notre propre cœur pour nous rendre compte si le travail réalisé en nous se concrétise effectivement selon le plan de Dieu. Si par exemple, nous obtenons une meilleure maîtrise extérieure de nous-mêmes dans des réactions spontanées, sans pour autant rester dans la paix du cœur, c'est que la sanctification n'est pas encore venue balayer une dimension charnelle dont Dieu veut nous guérir.

La difficulté vient cependant de ce qu'il est impossible à notre nature, de se renouveler sans rencontrer un conflit intérieur, de taille au moins égale à celui qui nous liait initialement au prince des ténèbres. Ce ne sont donc plus les fleurs ni les époussetages au plumeau comme nous l'avons vu dans le chapitre la chair la guerre, qui nous rendront vainqueur pour nous-mêmes, mais les conflits correctement menés dans l'amour et le respect d'autrui.

Il ne faut donc pas s'étonner qu'en tout milieu chrétien le conflit existe comme partout, même si dans ces milieux plus qu'ailleurs, ils devraient être générateurs de paix et ne jamais aller jusqu'à la rupture du contact ou la condamnation réciproque.

Si certains chrétiens pensent que tout devrait toujours se régler hors de l'offense et du conflit, c'est peut être qu'il n'ont jamais lu ou récité le " Notre Père ". Il y a en effet dans cette prière fondamentale que Jésus nous donna, la dimension inéluctable du conflit comme nous pouvons le lire en (Matthieu 6-9/15) Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui est aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen !

Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.//

S'il n'y avait pas offense, il n'y aurait certes jamais besoin du pardon, mais si le pardon a été donné par Jésus comme un devoir chrétien envers tout pécheur qui se repent, c'est que l'offense existera quoi que nous fassions. Nous l'avons vu et revu, nos entendements, nos images de la justice, construites sur des bases individuelles, sont conflictuelles dès que nous sommes confrontés à des limites différentes.

C'est pourquoi Jésus n'a pas dit ne vous offensez pas les uns les autres, mais pardonnés les offenses. De même, il n'a pas dit acceptez les offenses comme une chose bonne et correcte que l'homme supérieur a le droit de commettre envers vous, mais pardonnez. Ne pardonnons donc pas au péché comme une dimension inéluctable, mais au pécheur qui se repent, sachant que nous sommes tous nés d'une même nature charnelle créée par l'offense, de laquelle nous devons nous départir en la réglant le plus spirituellement possible. Il faut appeler un chat un chat, mais ne pas s'arrêter d'avancer dans le bon sens de la soumission les uns aux autres dans l'amour de notre prochain. Il y a en effet dans le contact réciproque et la soumission les uns aux autres, cette capacité laissée à Dieu de remodeler notre âme, et de le laisser conduire notre vie à tous.

Hébreux 12.14 : Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur.

Matthieu 5.9 : Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !

Ce n'est pas sous prétexte que nous sommes chrétiens, que nous pouvons et devons tous agir selon un stéréotype de la vie chrétienne, une image uniformisée toujours identique dans la recherche d'une paix et d'une harmonie qui ne dénonce jamais rien de mauvais entre-nous. Dans sa charité envers nous, Dieu ne nous laisse pas nous perdre en nous laissant faire ce qui nous semble bon sans nous avertir, et il utilise parfois notre entourage pour cela.

Face au péché, la tendance illusoire de ne jamais entrer en conflit est annoncer par certaines attitudes et religions humanistes. Or, c'est la meilleure façon que nous avons de laisser l'autre se perdre, car pour que cette attitude soit juste, il faudrait avoir une capacité à définir dans la chair, l'exacte part du " bien " et du " mal " au travers d'une comparaison d'images pourtant imparfaites. Si cette possibilité existe pour chacun de nous, elle n'est pas en nous, mais dans ce que nous devons découvrir de la volonté de Dieu, conduits par le Saint-Esprit qui guide notre foi à mesure  que notre société avance. Nous n’avons donc pas à lutter contre les découvertes scientifiques de la société par exemple, mais à nous intégrer de manière à bien les gérer.

C'est aussi pourquoi dans la plus petite société qu'est le couple, la complémentarité est si fondamentale, et que les différences de l'un, viendrons en façonnement des interférences de l'autre. C'est encore pourquoi la nécessité d'une diversité est tout aussi nécessaire entre chrétiens, qu'entre confessions chrétiennes, groupes politiques et bien-entendu entre nations, comme nous le verrons bientôt.

Sans nous étendre sur un sujet parallèle, c'est en cela qu'il y a impossibilité fondamentale à un couple homosexuel, d'avancer selon Dieu. La gestion d'un idéal se trouve alors régit dans la recherche du soutien de nos faiblesses par une similitude et non dans les difficiles concessions liées à la complémentarité. Nous n’avons pas à condamner les homosexuels pour autant et devons les respecter comme tout humain, mais l'homosexualité qui les amènent à une vision charnelle simpliste de la paix de Dieu, mais revenons à nos différences.

Celles-ci sont donc parfaitement justes et bonnes, et ne doivent surtout pas être contournées pour aboutir à l'idéal selon Dieu. Notre but ne doit pas être en effet de prêcher pour notre propre " paroisse ", en donnant raison à nos faiblesses charnelles et en nous regroupant avec ceux qui les idéalisent pour ne plus nous en ressentir accusé. Dans quelque domaine de notre vie que ce soit, Dieu veut nous amener à la capacité de nous confier entièrement en lui dans la dimension de l'Épouse, avec tout ce que cela représente en respect des autres, compte tenu de nos diverses fonctions intérieures, et de nos actions extérieures.

Nous en avons déjà abordé le propos, mais l'importance de ce terme veut que nous prenions le temps de le regarder. Dans notre corps, la soumission de nos cellules entre elles, et a leur élément moteur le cerveau, vient du fait qu'elles ont déjà reconnu le signal génétique l'une par rapport à l'autre, et la nécessité d'être unies dans un même effort, car bon pour leur propre survie. C'est pourquoi dans le domaine médical, beaucoup de précautions doivent être prises, tant pour les transplantations que pour les greffes en général, car si non il y a rejet.

Nous avons déjà fait le rapprochement entre la construction de l'individu et celle d'un peuple et il en va de même de l'épouse de Christ. Une épouse humaine est constituée d'une multitude de cellules, l'épouse de Christ sera constituée de tous les chrétiens qui auront persévérés jusqu'à la fin, bien qu'ils soient venus de diverses églises ou confessions. Ils l'auront fait durant leur vie, c'est-à-dire maintenant et jusqu'au retour de Christ, et formeront dans leur cohésion de l'esprit reçu du Saint-Esprit, un ensemble semblable à celui d'un être humain. C'est pourquoi chacune des cellules de l'Epouse se trouvera soumise au Saint-Esprit de " l'Epoux ", et restera dans la reconnaissance des autres parties du Corps de Christ.

Contrairement à beaucoup d'époux humains dont nous pourrions tirer un mauvais exemple, Jésus l'Epoux, a commencé de tout mettre à nos pieds. C'est pourquoi en tant que mari terrestre, celui qui se conduit à l'image d'un dominateur sur son épouse, respecte peut-être l'image qu'il a reçue dans sa chair, tout comme son épouse parfois, mais ils peuvent passer tous deux à côté de l'Esprit de Dieu. (Ephésiens 5-25) Maris, aimez chacun votre femme, comme Christ à aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle.//C'est donc dans leur complémentarité que deux êtres humains de sexe différent sont unis, d'où la nécessité de soumission réciproque l'un par rapport à l'autre. La soumission de la femme, ne se trouve alors plus dans une forme d'écrasement, mais bien au contraire dans la dimension motrice et protectrice que Dieu donna physiquement à l'homme. Nous y retrouvons alors cette similitude avec Jésus qui veut nous rendre participatifs à sa Gloire, et qui par Amour, nous reste soumis dans la parfaite connaissance de nos limites, sans jamais aller au-delà de nos forces. Dans un couple né du Saint-Esprit, il est donc fondamental que cette interdépendance prenne vie, soumis l'un à l'autre dans un renouvellement selon Dieu malgré nos différences, et c'est ce que nous retiendrons comme postula de base entre la tête et le corps pour tout groupe ou société.

Si après s'être reconnues nos cellules s'assemblent, elles n'ont cependant pas toutes les mêmes tâches, bien que l'esprit moteur soit lu correctement par chacune d'elles. C'est ainsi que Christ, Esprit, s'est choisi sur la terre des cellules qui se complètent et recherchent de cœur son signal moteur, pour former " l'Épouse " au jour où il reviendra régner sur le royaume de Dieu. L'objectif est déjà défini et il le prépare. Chacun sera dés lors conduit dans sa fonction par le même signal, alors que nous sommes actuellement conduits par des signaux différents, nos bases de références étant personnelles.

Dans beaucoup de paraboles, Jésus parle à mi-mots, afin que ceux qui veulent lui rester attachés le comprennent. Il en est ainsi de la parabole des noces, c'est-à-dire l'entrée dans la totale souveraineté de Jésus. (Matthieu 22-1/14) Jésus leur parla de nouveau en parabole et dit : Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils.

Il envoya ses serviteurs pour appeler ceux qui étaient invités aux noces; mais il ne voulurent pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs en disant : Dites aux invités : J'ai préparé mon festin, mes bœufs et mes bêtes grasses sont tuées, tout est prêt, venez aux noces. Mais, négligeant l'invitation ils s'en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son commerce, et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent.

Le roi fut irrité; il envoya son armée, fit périr ces meurtriers et brûla leur ville.

Alors il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes, mais les invités n'en étaient pas dignes. Allez donc aux carrefours, et invités aux noces tous ceux que vous trouverez.

Ces serviteurs s'en allèrent par les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut remplie de convives.

Le roi entra pour voir les convives, et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu un habit de noces. Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ?

Cet homme resta la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : liez-lui les pieds et les mains, et jetez le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus.//

Il y a plusieurs phases dans cette parabole. La première, dans laquelle Dieu envoie ses serviteurs vers son peuple élu, Israël, qui tue et lapide les prophètes, jusqu'à la crucifixion de Jésus son fils et prophète. Cette période va d'Adam et Ève comme nous l'avons vu, donc de 4004 avant Jésus-Christ à lui-même. Deuxième phase, appel cette fois de tous les carrefours, méchants et bons, car imparfaits également,... mais attention : Revêtus de l'Esprit de Dieu.

Cette période va de la crucifixion de Jésus jusqu'à son retour. Il se passe alors la partie de cette parabole qui nous intéresse. Le vêtement de " noces ", est le travail fait dans " l'Esprit ", quant-à celui qui n'est pas en habit de noce, il est dans la " chair ", c'est à dire dans l'esprit non purifié. Il est resté sous la domination de Satan. Un peu comme un ordinateur déclassé ne peut pas nécessairement reconnaître un nouveau langage, celui-ci devant être reconnu par l'Esprit, la chair ne pourra le décrypter.

Celui qui n'aura pas bénéficié du pardon de ses péchés selon les règles, et qui ne sera pas entré dans la bonne conscience requise pour le baptême d'eau, sera mis dehors par impossibilité de la naissance de l'Esprit. L'instruction, les capacités intellectuelles, la position sociale ou tout autre facteur de comparaison autres que la chair et l'Esprit seront vains. Chacun est encore libre aujourd'hui, mais qui sait ce que sera demain ?

Il en sera (Matthieu 24-37/44) comme aux jours de Noé ainsi en sera-t-il à l'avènement du fils de l'homme. Car dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vienne et les emportent tous; il en sera de même à l'avènement du fils de l'homme.

Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé, de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée.

Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra.

Sachez le bien, si le maître de maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas.//

Attention de ne pas prendre ces prophéties de Dieu comme une sanction, mais bien comme une invitation. Nous pouvons d'ailleurs retrouver ces invités dans le livre de l'Apocalypse au chapitre 7, au sujet du " peuple de Dieu " au jour des noces, qui célèbreront le passage de l'humanité de la phase du Messie souffrant à celle du Messie : Régnant.

Je vous invite à le lire dans une bible, sachant que pour celui qui n'en possède pas, tout comme il y a deux types d'invités dans la parabole des noces, il y a dans ce chapitre deux parties. La première concerne le peuple juif et ses 144 000 marqués du sceau de Dieu pour le retour de son fils, et avant que la terre ne soit touchée, le second, le peuple chrétien venu de tous azimuts, dont il nous est dit : " Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation. Ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau. "

Le chemin de la Grande Tribulation  est le même pour tous malgré les différentes vicissitudes de chacun, mais il est clair que la diversité des personnes repentantes en Jésus-Christ, nous oblige à regarder à toutes les situations les plus charnelles du monde chrétien d'aujourd'hui.

A la veille du retour de Jésus, dans bien des régions du monde, bon nombre sont plus occupés à poser des bombes explosives ou verbales, plutôt qu'à faire la paix si indispensable à leur futur cohabitation. Peut-être préfèrent-ils perdre le principal, la vie éternelle, pourvu qu'ils aient raison de leurs antagonismes ? S'ils choisissent de continuer réciproquement leurs guerres rivales plutôt que demander pardon de leurs propres erreurs, ils risquent d'avoir l'occasion de la continuer pour le reste de l'éternité avec celui qui les y conduit. Pour les spectateurs de ces conflits, blâmons les attitudes mais pas les hommes. Nous ne serions si non pas jugés meilleurs dans nos propres rivalités, si petites soient-elles.

Aujourd'hui, tout comme chacun de ceux qui ont sincèrement donné leur vie à Jésus-Christ dans la repentance de leurs œuvres mortes, ces antagonistes font potentiellement parti d'une des sept Eglises décrites dans l'Apocalypse aux chapitres 2 et 3. Celles-ci n'existent pas en tant qu'entité sur la terre de manière perceptible humainement. Elles expriment le regard de Dieu sur un individu ou un groupe, et leur description fait ressortir nos différents travers charnels et orientations spirituelles.

Etant de dimension spirituelle et non plus terrestre, elles représentent en nom propre ce que nous pouvons être, c'est pourquoi elles sont écrites avec une majuscule, contrairement aux églises terrestres qui ne sont pas le bâtiment, mais l'ensemble des chrétiens rassemblés sous une même congrégation, une même entité, une même " bannière ". Pour celui qui aura lu la description des sept Eglises, il en ressort deux évidences. La première est que le bénéfice de faire partie des élus ne vient pas du mérite, mais de l'attitude de cœur dans laquelle nous serons alors trouvés. La seconde est qu'une part de chacune d'elles sera prise, pour cohabiter avec les six autres en tant qu'Épouse, quelles que soient leurs origines et comportements extérieurs.

L'important pour chacun d'entre-nous, est donc de nous ressentir en paix avec Dieu et d'affronter avec succès les épreuves qu'il a préparées d'avance, afin de nous rendre vainqueur individuellement et en groupe. Dieu a une parfaite connaissance de nous-mêmes, de notre génétique et des époques que nous vivons. Nous n'avons donc pas à évaluer humainement à savoir à laquelle des sept Eglises nous appartenons pour en tirer une quelconque gloire ou sécurité, et devons nous en remettre à notre Juste Juge, qui jugera en son temps. Lui saura éventuellement nous dire où nous en sommes aujourd'hui, mais nous répondra le plus souvent " recherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout vous sera donné par surcroît ".

L'important en effet, n'est pas réellement de savoir où nous pouvons être, mais de nous attendre à lui dans nos cœurs. Selon notre appartenance à l'une ou à l'autre, nos fruits seront sans doute différents, mais cela voudrait-il dire pour autant que le fruit n'est pas bon s'il est purifié dans le pardon de nos erreurs en christ ? Nous pouvons dire avec assurance : " peu importe que nous soyons pruniers, figuiers ou abricotiers, dans la mesure où nous sommes plantés en Eden ". Celui qui n'aurait pas encore compris que d'autres peuvent agir différemment de lui, sans pour autant se tenir à l'écart de Christ, trop dans sa propre chair pour être éclairé par Dieu, devra la faire mourir au plus vite (voir également 1 corinthiens 12 qui décrit très bien cette diversité et qui ne précède pas par hasard, la description même de l'amour en 1 Corinthiens 13).

Il est vrai que les cohabitations de doctrines dans les différentes " églises ", ne sont pas toujours bonnes pour quelqu'un de faible, par la confusion qu'elles peuvent apporter, mais il ne faut pas indéfiniment regarder les autres comme faisant parti de sectes hérétiques, sous prétexte de divergence d'opinions sur certains détails non fondamentaux. Si certains " adultes du monde laïque " n'étaient pas là pour retenir ces gens pleins de véhémence, nous reviendrions rapidement aux guerres de religions, à un intégrisme religieux qui a divisé le monde chrétien depuis des siècles, et donné la joie à qui vous devinez, à Satan lui-même.

Nous pouvons ne pas être d'accord sur tout l'enseignement donné par une confession, sans pour autant entrer en guerre contre ses sujets. N'oublions jamais que les premiers chrétiens furent persécutés en tant que secte, premièrement par un pharisien appelé Saul de Tarse avant sa conversion. Le cœur touché par Dieu, il s'en repentit et devint l'apôtre Paul, l'apôtre des non juifs, c'est-à-dire des chrétiens. Regardons si nous ne sommes pas des " Saul de Tarse ", avant de massacrer nos frères de la langue. Le premier travail que nous devons accomplir est de nous examiner nous-mêmes afin de ne pas être jugés.

Il est toutefois une des sept " Églises " citées, dont nous allons regarder l'attitude, non pas afin de condamner ceux qui lui appartiendraient, mais pour éviter les reproches qui lui sont adressés. (Apocalypse 3-14/22) Écris à l'ange de l'Église de Laodicée : Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, l'auteur de la création de Dieu : Je connais tes œuvres : tu n'es ni froid ni bouillant. Si seulement tu étais froid ou bouillant !

Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle, et nu, je te conseille d'acheter chez moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi je corrige tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle et repens-toi !

Voici : je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.

Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Églises !//

Nous trouvons là, le genre d'attitude que peut produire la cohabitation d'un manque de foi, dans une personne qui raisonne trop et se laisse conduire à l'analyse par sa chair, de la parole ou de l’Esprit de Dieu.  

Au jour du retour de Christ, il sera certainement plus confortable d'appartenir à une autre Église qu'à celle-ci, mais aussi peu conforme à la foi soit elle, il sera toutefois meilleur d'être assis sur le trône pour celui qui aura ouvert la porte, plutôt qu'avec celui dont la sentence est déjà tombée. Et puis, qui de nous peut dire : " J'y serai " ? Pourvu que nous persévérions tous jusqu'à la fin !

Si nous avons pris cette Église en exemple plus que les autres, c'est pour bien faire ressortir de quoi naît la tiédeur, et surtout quels en sont les effets au niveau de notre âme. Je voudrais déjà souligner le positif, puisqu'il n'est pas dit, tu as manqué de persévérance. Non, bien au contraire, et d'ailleurs il s'agit là de gens qui vont de temps à autres, voir même régulièrement à la cérémonie hebdomadaire de leur église, qu'il s'appelle culte, messe ou office. Ils ne sont pas sourds non plus puisqu'ils peuvent entendre, et suffisamment forts pour ouvrir la porte eux-mêmes.

Ce sont des gens qui ont encore une forme de démarche spirituelle attachée à eux-mêmes. Si nous les croisons dans la rue, leur position sociale peut faire envie. Ils estiment d'ailleurs pour la majorité, l'avoir acquise avec l'aide de Dieu, qui disent-ils " leur a toujours donné raison et les a récompensé de tout le mal qu'ils se sont donnés pour acquérir un bien-être mérité, en bons chrétiens travailleurs qu'ils ont toujours été ", alors qu'ils ont mené parfois toute une vie de rapine et de tromperie.

Ne regardons cependant pas ces gens avec mépris ou ironie, car il est aisé à chacun de se faire piéger par sa chair en s'accordant beaucoup de mérites, même dans des situations mal acquises. Il s’agit d’un piège de l’ennemi, envers des gens éventuellement sincères, mais vulnérables, donc à plaindre. Ils ont sur la terre, ce que beaucoup leur envient : de l'argent !  

Ils peuvent même avoir plus car, tant que le prince de ce monde cohabite, l'argent peut donner la puissance. C'est pourquoi Jésus nous met en garde à savoir combien il est plus difficile étant riche et puissant, d'être non seulement ouvert aux choses de l'Esprit, mais qui plus est, de s'y bien comporter. Il n'y a d'ailleurs pas que l'argent qui rende riche, l'instruction n'est-elle pas un domaine qui donne à l'être humain une impression de richesse ? Et le pouvoir politique donc...

Il en va de toute supériorité, si petite soit-elle, qui peut générer des convoitises. Ces " riches " sont habitués dans leur vie de tous les jours, leur travail, leurs relations commerciales, leurs relations politiques, d'évaluer toute chose, de comparer le profit, comparer l'attitude qu'ils doivent laisser transparaître, l'élan qu'ils doivent manifester, la réserve qu'ils doivent extérioriser, le travail qu'ils doivent accomplir, ils doivent être conscients, ils doivent être responsables, ils doivent... Alors comment ne pas comprendre que lorsqu'ils sont devant les choses de Dieu dans lesquelles ils ne " doivent " plus rien, que s'abandonner à lui, ils ne savent pas le faire ?

Nous en parlions déjà au chapitre " la chair, la guerre ", au sujet de ces rois, qui, nés rois, avaient pour devoir de devenir grands et équilibrés. Il eut fallu qu'ils grandissent à l'abri de toutes ces charges qui leur rendaient la chose impossible, pour ne pas chercher à comprendre ce qu'il n'y a pas à comprendre, mais à faire confiance à Dieu comme des enfants savent le faire.

D'analyse de comportement en analyse financière ou de popularité, ces riches en présomption arrivent à l'analyse de la parole de Dieu par leur chair, et ne gardent que ce qu'ils reconnaissent bon pour eux, donnant raison à leurs erreurs. Comme chacun, et pas mieux que tout autre, pour les mêmes raisons affectives, ou..., ils en arrivent à se construire des forteresses d'analyse, se comportent en bons chrétiens riches de toutes leurs bonnes conduites, mais leur chair les leurre, tout comme elle leurre chacun d'entre nous, si nous nous adressons à elle pour nous évaluer. Ceux-là éduquent leur chair à l'attitude chrétienne. Ils se croiront équilibrés car modérés en tout et s'ils reconnaissent encore la bonté de Dieu, ce ne sera plus par Grâce mais à cause du mérite qu’il leur aura accordé. Où sera passé Dieu ? Après leurs analyses et leurs doctrines !

Dieu ne sera plus pour ces gens qu'un mélange de théories et de philosophies, qu'ils pratiqueront " parfaitement ". Le vrai Dieu aura majoritairement disparu de leur vie. Dieu, est le Dieu concret, physique pourrions-nous dire, tant il devient perceptible, audible, presque palpable, pour celui qui le vit pleinement dans la foi. Il est assurément plus " vivant " que certaines personnes physiques ne peuvent l'être aujourd'hui. Ce Dieu là, EST, il est " L'ETERNEL JE SUIS ", même si ceux qui ne le connaissent pas ne voient en lui qu'une philosophie, un idéal de vie.

Dieu ne veut certes pas de tièdes de ce genre, mais les aime-t-ils moins que d'autres ? Sont-ils moins utiles que d'autres au Royaume des Cieux ? Surtout pas ! Ce ne sont pas eux que Dieu rejette, mais certains de leurs comportements. Ils donnent raison à leur chair, tout comme nous le faisons tous dans divers domaines, mais le plus pernicieux est qu'ils ramènent souvent Dieu à une infériorité de l'homme, puisque égal à une philosophie dont ils sont maîtres.

Ils se leurrent à cause de la valeur fondamentale qu'ils accordent à la psychologie charnelle, alors que la leur est tout aussi sous l'emprise de Satan que des débordements de tous autres genres telle la violence, la haine, le meurtre ou le terrorisme. Quoique Dieu leur manifeste par son Esprit, tout ira dans la même cuve, moulu selon la même mouture. Contrairement à ce que Jésus dit, « rendez à César, ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu », eux rendent alors à César ce qui appartient à Dieu. C'est-à-dire à Satan ce qui appartient à Jésus.

N'allez effectivement pas croire que cette attitude n'existe que chez ceux qui ne sont pas baptisés de l'Esprit. Ce sera plus souvent pour ces personnes une impression de richesse spirituelle, mais celles-ci n’aura malheureusement de spirituelle, que le fait d'appartenir à l'âme dans sa part charnelle, et non pas de l'Esprit de Dieu. Ce leurre sera pourtant plus perfide alors, car la personne sera avertie du Saint-Esprit pour sa propre remise en cause, et plutôt que se repentir de ses erreurs, rendra responsable de celles-ci ceux qui l’y auront conduit. Jésus le dit " on demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné et on exigera davantage de celui à qui l'on a beaucoup confié ".  

Comme nous l'avons vu, le baptême dans le Saint-Esprit, est une puissance que Dieu donne à celui qui la lui demande sincèrement et qui veut le suivre hors de ses propres limites humaines. Si après avoir reçu cette puissance, la personne barre son chemin de foi par des remparts d'analyses et de doctrines pour faire taire sa foi, dans un amalgame de la chair et de l'Esprit, que pourra faire Dieu ?  Mais aussi, que recevra cette personne et ceux qui la suivront ?

C'est pourquoi il nous faut garder confiance en Dieu à accomplir en nous ce que nous sommes incapables de faire nous-mêmes, et vouloir notre propre changement avant le constat d'échec final. La vie nous rattrape toujours, mais celui qui par Amour, agit dans la crainte de Dieu avant, ne dit jamais, après, s'il existait Dieu ne pourrait permettre cela. C'est en lui que nous devons avoir confiance, et de la confiance découle la foi qui lui est agréable. Elle lui est agréable, car bénéfique pour nous. Dieu n'est pas en effet Glorifié par notre foi comme nous pourrions l'être pour notre propre satisfaction égoïste, mais bien au contraire afin d'être Glorifié au milieu de nous pour que beaucoup en profitent en tant qu'Épouse lors de son retour.

Ce retour sous-entant pour beaucoup " l'Apocalypse ", et avant que certains ne prennent peur, influencés par tant de films aux fictions plus ou moins rocambolesques, je voudrais rassurer les plus craintifs. Apocalypse signifie " révélations ", et non pas la fin du monde et toute forme de vie sur notre planète, mais la fin de l'ancien monde, soumis encore et toujours au prince de ce monde, Satan.

Il s'agit donc de la véritable naissance de l'homme plutôt que sa destruction. C'est la naissance du monde à une autre dimension, celle dans laquelle Satan n'aura plus d’influences sur nous par la chair. Pardonné au travers de l’œuvre de Jésus à la croix, celle-ci continuera de nous inciter au mal par habitudes acquises dans notre esprit et nos traditions, pendant un temps durant lequel l'homme gardera son libre arbitre entre le bien et le mal. Ce temps peut paraître long à vue humaine, puisqu'il peut être estimé à mille ans - un jour étant comme mille ans, et mille ans comme un jour - le jour du repos de Dieu, Jésus régnant alors avec intégrité sur le monde.

Durant cette période l'homme n'aura plus cette incitation provoquée par Satan et ses anges déchus, (voir schéma Millénium). Il lui appartiendra cependant de travailler tout comme aujourd'hui à progresser vers le bon comportement, mais non plus avec un boulet au pied pour accomplir les jeux Olympiques. Il disposera alors d'un vrai libre arbitre, et non comme aujourd'hui sous le règne du prince de ce monde, d'un semblant de libre arbitre, s'il agit dans la chair.

Chacun ayant reconnu " Jésus " comme Seigneur et maître, dans une dimension au moins égale à celle du brigand sur la croix, reconnaîtra le signal du Saint-Esprit. Tout ne se passera préalablement pas sans difficultés, puisque Satan lui-même sera projeté sur terre avant de lâcher les rênes, mais Jésus venant régner sur les nations avec un sceptre de fer, pour que lui soit roi, il lui faudra bien un peuple.

Permettez en entrefilet, que je vous conte une " petite " bénédiction personnelle. Si je mets petit entre parenthèses, c'est pour bien souligner combien pour ma part, je n'en voulais pas, ayant dans ma chair une très mauvaise image de ce que Dieu voulait me donner.

Durant mon enfance, nous habitions non loin de l'église de mon village. Chaque dimanche matin, je voyais passer de vieilles dames se rendant à la messe très " pieusement ", " comme si le Bon Dieu marchait sous leurs chaussures, de bigootes " comme le chantait Jacques Brel. Cela aurait peut-être pu paraître vraisemblable à ceux qui ne les rencontraient que le dimanche, mais pour les autres qui en entendaient les calomnies toute la semaine, c'était un peu trop. Notre très brave curé de l'époque, un homme de foi admirable auquel nous devons beaucoup toute ma famille, les appelait ses " vieilles grenouilles de bénitiers ". Ce n'était peut-être pas très juste, mais Jésus s'adressant à des pharisiens qui agissaient de même, leur donna le qualificatif de " sépulcres blanchis ". Pour moi qui n'était qu'enfant, j'avais alors confondu l'attitude très représentative de ces femmes, comme étant laquelle ? Je vous le donne en mille : La sagesse !

Inutile donc de vous dire combien mon refus inconscient de sagesse m'avait conduit à de nombreuses absurdités à l’age adulte, mais aussi combien trente à trente cinq ans plus tard, dans une vie débordant de tout et en tout genre, j'avais complètement oublié cette référence de la sagesse.

Nous vivions alors Marie-Claude et moi une très éprouvante épreuve de foi en rapport à mon travail. Plus le temps avançait, plus je me rendais compte que la corde de la foi que je tentais de tenir ferme, me glissait entre les mains. Je priais, je jeûnais afin que Dieu me révéla sa volonté, mais rien n'y faisait. Dans ce contexte inconnu de notre pasteur, celui-ci prêcha un dimanche matin sur la nécessité de demander à Dieu la sagesse, et cela m'ombragea sérieusement envers lui et Marie-Claude, qui lui avait donné raison. Et je priais, et je jeûnais, et je priais, et je demandais Seigneur donne-moi la foi, donne-moi la foi !

Deux jours ! Trois jours ! Dix jours passèrent ! Dans des conditions toujours inchangées, nous fûmes amenés à nous déplacer à une centaine de kilomètres, et tout en conduisant, je continuais de prier, de prier. A un moment, n'y tenant plus, je m'adressais à Dieu comme dans un reproche, et lui dis " Seigneur, ce n'est pas normal, lorsque nous te demandons quelque chose dans ta volonté, tu le donnes ! Alors la foi ! Que veux-tu nous donner de plus précieux que la foi ?

Dieu ne me répondit pas comme il répondit à Job, " Le discutailleur va-t-il faire un procès au tout puissant ", mais il me dit dans l'esprit : " Prends-la ".

Je ne connaissais pas ses desseins, mais Dieu n'ignorait aucune circonstance de ma vie. Ce fut comme si je me l'appropriais sur l'instant et je fus comme transporté de foi, le cœur prêt à bondir de bonheur. Dieu devait bien " rire ", si je puis m'exprimer ainsi. Il connaissait évidemment tous mes excès de vitesse, bien qu'à l'époque je sois déjà devenu un enfant particulièrement sage à mes propres yeux. Je ne dépassais déjà plus les limitations de vitesse que de trente ou quarante kilomètres heures. Il me semblait être devenu presque un ange.

Si j'avais toujours roulé dans des excès de vitesse invraisemblables, cela tenait au fait que je conduisais comme je pilotais, bien qu'un ou deux degrés en dessous de ce que je savais faire en course, par " sécurité ". Je  recherchais toutefois la précision et le respect des autres règles constamment. Dieu savait donc combien j'étais scrupuleux du moindre détail, mais aussi à quel point la petite erreur qu'il me laisserait commettre, vaudrait bien plus que tous les sermons de mon pasteur et mon épouse réunis.

Dans ce contexte de " foi ", je rattrapai très vite deux véhicules qui me précédaient. Dès les premiers instants je me rendis parfaitement compte, que si j'amorçais le dépassement dans la foulée, je grignoterai quelque peu une ligne blanche aux abords de laquelle nous arrivions. L'intervalle qui séparait les deux véhicules me permettant éventuellement de m'intégrer entre les deux, j'entrepris le premier dépassement.

L’accélérateur toujours au plancher depuis le début de mon dépassement, j'hésitais quelque peux pour le deuxième, me rendant bien compte que les circonstances n'avaient pas évolué, et qu'il me manquait toujours au moins ce bon mètre. J'aurais d'ordinaire abandonné l’idée de doubler le second véhicule, vu l’espace dont je disposais pour me rabattre ou j'aurais accepté de griller volontairement ce petit mètre ou deux de ligne continue, compte tenu du peu de danger que cela représentait. C'est alors que dans mon esprit, un genre de petite voix perfide, bien différente de la première, vint m'interpeller. " Ah, et puis après tout, j'ai la foi !" N'en faisant alors qu'un bond, je m'engageai dans le second dépassement.

Ma perception première était naturellement la bonne, et pas fier du tout, je grillai la ligne blanche d'un bon mètre. Cela voulait dire pour moi que je m'étais fait piéger, et voulais dire également en des circonstances de course, une sortie de route ou autre avarie de ce genre. J'étais contrit !

La première voix, celle que je connaissais déjà bien à cette époque comme venant de Dieu, me dit alors dans l'esprit : " Demande-moi la sagesse, et je te donnerai la foi ". Véritablement penaud et repentant, sans plus attendre, je criai sincèrement à Dieu " Seigneur, donne-moi la sagesse ".

Cela ne veut pas dire que je suis devenu un sage. Dieu seul pourrait dire si je suis ou non dans sa volonté, mais je sais par contre que dans la seconde qui suivit, il me fit comprendre, que s'il m'avait donné la foi avant la sagesse, je l'aurai utilisé par la chair, dans la dimension de ma témérité et de ma présomption humaine. Pour me donner la foi, il ne voulait que retirer, cette part de confusion en moi, qui me faisait confondre la sagesse et la religiosité. Cette foi qu'il allait pouvoir me donner n'allait donc plus conduire à un facteur supplémentaire dynamisant ou limitant de ma psychologie charnelle, mais bien une liberté de plus à faire la volonté de Dieu dans sa sagesse, qui me conduirait à la découverte progressive de son Amour.

Ce qui sera chassé de notre logiciel en parti charnel, durant tout le temps qui nous restera à vivre sur cette terre en compagnie de notre Seigneur Régnant, sera sans doute ce genre de petites confusions. Nous en sommes certes entièrement pardonnés en Jésus-Christ, ne serait-ce que lors de notre conversion et notre baptême d'eau, mais il restera nécessairement des petites dimensions de ce genre qui n'auront pas encore pris vie dans l'Esprit avant son retour. Ce sera lui qui nous les montrera.

Le baptême de l'Esprit, est quant à lui un peut comme l'ouverture d'un réseau relayé par un satellite appelé Jésus, qui permettrait de contourner une chape de plomb avec laquelle Satan nous obscurci le ciel de gloire (voir schéma : Après le Baptême du Saint-Esprit).

Revenons alors aux questions du comment ces choses se passeront ? Prenons le temps chacun pour soit de nous asseoir pour évaluer le pour et le contre. Qu'avons-nous à y perdre ? Combien le jeu n'en vaut-il pas la chandelle, quelles que soient les circonstances, et surtout si elles sont douces ?

Nous ne nous aventurerons pas dans des pronostiques comptables, à savoir combien feront alors parti de ceux qui franchiront le cap espéré. Il est bien évident que si nous ne nous en référions qu'à l'image des écrits, seul la moitié le traverseraient, mais là encore, tout comme pour l'heure, il ne nous appartient pas d'en pronostiquer le nombre. Si Dieu veut qu'il y en ait plus que moins, Alléluia !

Nous n'entrerons pas plus dans des prédictions fictives, en rapport au mode d'arrivée de tous ces bouleversements. L'interprétation et la mise en scène de certaines prophéties, ayant plus souvent découragé le sage d'entrer dans la dimension de " l'élu ", plutôt qu'elles ne l'ont encouragé à la rencontre de Dieu. C'est pourquoi, nous ne remettrons pas en cause ni ne confirmerons, ce qui a déjà été dit par beaucoup. Nous nous arrêterons à la seule constatation que de nombreux phénomènes décrits dans l'apocalypse, sont pour une grande majorité déjà accomplis.

Nous pouvons facilement les retrouver au travers de la pollution par exemple et les incidences qu'elle a sur la santé de beaucoup, il me semble alors raisonnable de ne pas en rajouter. Considérons plutôt l'urgence d'une réaction mondiale harmonisée ne serait-ce qu'en rapport aux phénomènes climatiques, mais aussi en chacun de nos comportements pour y participer pleinement.

Il est aisé de ne voir le tort que chez les autres, cela évite bien des remises en cause. C'est pourquoi nous reviendrons ultérieurement sur ce sujet, après avoir regardé à nos motivations personnelles de faire la volonté de Dieu au jour le jour. Plus nous mènerons chacun notre vie dans ce sens, et moins nous aurons à craindre collectivement pour l'avenir. Nous allons en effet tenter maintenant de mettre certaines lacunes du monde chrétien en évidence, afin de pouvoir nous en repentir si besoin est. Plus nous aurons fait tomber de barrières charnelles individuelles et de groupe, plus nous participerons à l'accomplissement de la volonté de Dieu.

Au seul niveau du monde chrétien, sommes-nous dans la réalité spirituelle décrite par l'apôtre Paul dans (Romains 12-16/21) ? Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit : A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.

Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.

Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.//

Avant que personne n'interprète mal les " charbons ardents ", je voudrais expliquer le sens de cette parole. Elle n'est pas une façon de détruire l'autre par le feu, mais bien au contraire de lui procurer ce dont il a besoin pour faire bouillir la marmite.

Au temps de l'apôtre Paul les allumettes n'existaient pas encore, et le feu pour cuire les aliments devait être conservé pour le reproduire. Lorsque par malheur, l'un ou l'une d'entre eux avait laissé éteindre les braises, tout comme la cigale, il devait aller chercher quelques charbons encore ardents, chez la fourmi sa voisine. Je ne sais pas si beaucoup d'entre-vous ont souvent transporté des braises, mais je pense que ce n'est pas chose aisée dans le creux de la main. Ils avaient donc un petit équipement qu'ils mettaient sur leur tête, afin de ne pas se brûler.

Vous comprenez évidemment sans plus d'explications combien la bénédiction est grande d'amasser des charbons ardents sur la tête de nos ennemis en participant à leurs besoins, plutôt qu'en tirant l'épée contre eux, , surtout entre chrétiens. C'est pourquoi il me semble qu'aujourd'hui nous nous trompons souvent d'ennemis, que ce soit dans le couple, dans l'église, dans les diverses confessions et entre nation. Nous agissons le plus souvent comme ceux que nous critiquons, même les enfants le comprennent.

J'ai la chance d'habiter la Provence depuis plus de dix ans, et d'avoir fait dans cette région des expériences formidables dans le Seigneur, au travers des emplois qu'il me donna presque miraculeusement. Je n'entrerai pas dans les détails, mais notre région étant particulièrement cosmopolite, les écoles, collèges et lycées accueillent des enfants de toutes origines. Pour être plus précis, il y a dans certains quartiers une majorité de maghrébins et la cohésion sociale est parfois un peu difficile.

Dans ce contexte délicat et par les " hasards " de Dieu, je me suis retrouvé en 1995 dans un emploi de conducteur de car scolaire. Vous avez pu vous rendre compte en lisant entre les lignes, combien j'ai pu manquer d'expérience envers mes propres enfants et pouvez comprendre combien j'arrivai dans ce milieu avec aucune idée préconçue du comportement à adopter. Je n'avais donc que le Saint-Esprit pour me guider face à certaines situations invraisemblables de chahut, de violence, d'insécurité et de dégradations du matériel, devant lesquelles je me trouvais.

Je n'ai jamais autant prié pour moi, et même si cela me fait sourire maintenant, ce n'était pas véritablement le cas à ce moment. Je priais certes parfois pour ces malheureux enfants, mais là où je criais à Dieu, c'était lorsque j'étais confronté à une initiative à prendre et dont l’expérience me faisait tant défaut. Je criais à Dieu afin qu’il me guidât, je criais à Dieu, et lorsque je réagissais, il me semblait aussitôt avoir mal agit !

Je disais alors pardon Seigneur, je n'ai certainement pas fait selon ta volonté, mais faute de pouvoir revenir à la situation antérieure, je m'en accommodais au mieux quelques temps. Dans les deux ou trois jours suivants, je voyais chaque fois l'enfant se rapprocher de moi, et souvent venir demander pardon. J'en restais ébahi les bras balans et rendais Gloire à Dieu dans chacune de ces circonstances.

J'avais commencé ce service vers le quinze septembre et jusqu'au quinze mars environ de l'année suivante, les choses ne me semblèrent pas évoluer véritablement. Tels des petits fauves, ils lacéraient de coups de cutter plusieurs sièges par semaine, ils m'insultaient, s'injuriaient entre-eux et outrageaient les passants sur lesquels ils crachaient souvent par les vitres et les portières qu'ils ouvraient imprudemment a mon grand désespoir. C'était infernal !

Deux groupes se formaient pourtant progressivement, l'un plus près de moi, l'autre au fond du car. Le groupe du fond était le plus turbulent mais n'était jamais constitué des mêmes éléments, il ne s'agissait donc pour moi que d'un phénomène banal en rapport avec leur humeur du moment. Cela dura jusqu'au jour où le groupe du fond me pris à partie et m'accusa violemment de racisme, à cause d'une réprimande que j'avais du faire.

Avant de réagir, je criai à Dieu comme à l'accoutumée, et me tournant alors à demi vers le groupe de devant, je les pris simplement à témoin à savoir si : " un seul d'entre vous peut me dire en face que je ne l'aime pas ". Tous partirent d'un même cœur et me dirent " Oh ! Non monsieur, on sait que vous nous aimez ".

La rébellion s'éteignit dans l'œuf, et seul un meneur, sans doute plus malheureux ou plus fanfaron que les autres, fut mis en évidence quelques jours après. A compter de ces circonstances et jusqu'à la fin de l'année scolaire, l'ensemble du car si insupportable durant les premiers mois fit le trajet assis en chantant.

Je ne vous dis pas qu'ils ne chantèrent toujours que des berceuses, mais ils ne hurlèrent et vociférèrent plus des insanités entre eux et envers les passants comme ils le faisaient jusqu'alors.

A l'opposé de cela, j'eus souvent l'occasion de voir des confrères agir comme je l’aurai fait précédemment, dans la seule violence qu'ils connaissaient, et vivre journellement le calvaire. Je ne suis certainement pas un cas isolé, car Dieu se manifeste à celui qui veut le suivre par la foi, mais notre société à besoin de vivre au travers de Jésus pour pouvoir nous aimer les uns les autres, et pouvoir même aimer nos ennemis.

Ces enfants, nés dans le rejet de notre société, mettaient en pratique selon leur psychologie charnelle, ce qu'ils considéraient être de simples taquineries pour se faire remarquer « intelligemment » selon eux. Si Dieu ne m'avait pas conduit à leur faire prendre progressivement conscience que ce n'était pas eux que je rejetais au travers de leurs mauvais actes, mais bien ces actes qui les éloignaient tant de leur propre bonheur, jamais ils n'auraient pu comprendre et faire la part des choses entre mes réprimandes de leurs actes et eux-mêmes. Si nous ne témoignons pas premièrement de l'Amour de Dieu envers les hommes, comment les autres pourront-ils recevoir à leur bénéfice ce que nous avons à leur dire en rapport avec leurs mauvais actes ?

C’est à cette période, que j'eus plusieurs fois l'occasion de m’émerveiller devant le miracle de ces enfants du Maghreb ou d’ailleurs, qui comprenaient mieux que beaucoup d’adultes, leurs mauvais comportements exprimés par la phrase sur laquelle nous nous sommes arrêtés il y a quelques lignes : « Nous agissons plus souvent comme ceux que nous critiquons, même les enfants le comprennent ».

Combien en effet à cette époque étaient nombreux les enfants à venir se plaindre à moi, de l'un ou de l'autre de leur camarade avant le départ du bus. Ils me disaient par exemple : " Il ne m'aime pas parce qu'il est méchant avec moi ". Souvent je posais la question à ces enfants " Et toi, l'aimes-tu ? ". Leur négation arrivait accompagnée naturellement de maintes justifications. Je reprenais patiemment essayant de leur faire comprendre que si eux ne l'aimaient pas, ils n'agissaient pas mieux que celui ou celle dont ils se plaignaient, en infligeant à l’autre la même souffrance qu’eux-mêmes vivaient alors. A la deux ou troisième explication de ma part, je les voyais commencer de s’interroger, et se laisser interpellés par leur propre comportement, pour finalement partir sans mot dire, en hochant positivement la tête...

N'est-ce pas une preuve que les enfants comprennent souvent mieux que nous ? Je n'irais pas jusqu'à enfoncer le clou en rappelant les origines de ces enfants, mais pourtant, combien d'entre-nous n'en sont pas même à leur niveau ?

Dans nos prières, nous tentons souvent de faire fléchir Dieu en notre faveur, mais combien de fois revendiquons-nous agir à son opposé... ?  Il ne nous laissera pas forcément tomber, mais par où passerons-nous afin de pouvoir nous repentir de nos mauvais actes ? C'est aussi là que nous pouvons voir la Grâce de Dieu, car il regarde plus loin qu'à nos simples petits désagréments, il regarde à notre future cohabitation à ses côtés. Celle qui nous permettra de faire le bien que nous voudrons faire et ne pas faire le mal que nous n'aurons pas voulu faire, contrairement à aujourd'hui.

Nous avons cité ce constat de l'apôtre Paul au début de cet ouvrage, et je vous avais dit que toute notre lecture serait en rapport avec ces écrits. Ne croyez-vous pas que nous sommes forcés de constater que nous sommes toujours dans cette même situation mentale, dans ce vingt et unième siècle après Jésus-Christ ?

Il en est malheureusement souvent ainsi entre-nous dans le couple ou entre confessions chrétiennes, et je ne suis pas plus grand que d'autres pour m'en dire protégé. Le pire est que c'est bien souvent vers nos proches qu'il nous est le plus difficile d'aller. Le problème ne vient pourtant pas de nos mauvaises volontés, mais bien plus souvent de nos peurs mal gérées spirituellement. Elles nous conduisent au-delà de nos désirs de paix, dans des réactions charnelles dépassant parfois l'imagination, en rapport à notre sérénité extérieure apparente. L'homme, qu'il soit simple humain ou conducteur spirituel ou chef de gouvernement, peut en effet être très spirituel et parler selon Dieu lorsqu'il se tient dans la communion de Dieu, et immédiatement après réagir concrètement à l'opposé dans un contexte des plus banals, comme celui du gros nounours.

La chose n'est certes pas juste, mais n'a rien de paradoxal et ne doit pas être considérée comme une trahison pour celui qui se tient face à lui. Dans le conscient de son âme, cet homme donne sincèrement raison à une image qui semble proche de la volonté de Dieu, il en parle et la comprend de bonne façon dans des actions conscientes, mais conduit par un subconscient dont l'esprit reste charnel, il continue de reproduire des erreurs parfois fondamentales, dans des réactions plus ou moins spontanées.

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